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Ma'arif-e-Mathnawi
By: Shaikh ul Arab wal Ajam Hazrat Maulana Shah Hakeem Muhammad Akhtar Saheb (ra)
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Book: Ma'arif-e-Mathnawi
87. LE NOM DE LEYLA SUR LE SABLE.

Un jour Madjnoun qui assis sur le bord de la rivière, se mettait à écrire maintes fois, de son doigt, le nom de Leyla sur le sable. Un homme qui passait par-là voyant le spectacle, demanda:

Ô! Madjnoun l'amoureux ! Que fais-tu? A qui écris-tu?

Madjnoun lui répondit:

- Qand le chagrin de la séparation avec ma Leyla me bouleverse, je commence à écrire son nom sans relâche, et ce qui émane du nom de l'aimée procure de la consolation à un cœur affligé.

Mawlana Roumi (rha) donne ce conseil:

"Ô! Gens! Ceci n'est que l'effet du "pseudo-amour,"

Comment serait-il possible que l'amour véritable pour le créateur,

Puisse-t-il être moins que cet amour pour Leyla ?"

Etre comme une balle pour Allah est bien mieux, comme une balle qui est frappé par tous à coup de pied, et supporte tous les coups. Et de même sur la voie de l'amour le but c'est l'effacement de soi.

Leçon: Dans ce récit, on trouve la réponse pour les matérialistes, et, pour ceux qui sont dénués de vision intérieure, et qui critiquent sans cesse, ceux qui répètent constamment le nom d'Allah.

Ils se demandent:

"Comment ces soufis passent leur temps à répéter le nom d'Allah, et montrent autant d'amour pour Allah? Comment passent-ils leur temps à manifester leur amour, à travers ces nombreux soupirs nostalgiques ? Nous avons aussi étudié autant de livres, nous possédons aussi une bibliothèque. Nous tenons aussi des discours et des conférences. Pourquoi ne pouvons nous pas obtenir ces choses ?"

Alors suite à ces interrogations, ils justifient, leurs carences disant: Ces ascètes pratiquent le "zikr", tiennent des veillées spirituelles et soumettent leurs suppliques et pleurent devant Allah, pour être vus des hommes, afin d'attirer les gens vers eux, afin d'obtenir des avantages terrestres. Si seulement ces gens injustes pouvaient observer les vrais serviteurs d'Allah dans l'intimité de leur chambre intérieure, engagé dans la prière et le souvenir de leur Bien-aimé. Qui est là comme témoin de leur prosternation? A qui donc ces prosternations sont-elles vouéesdans ce secret, pour qui mouillent-ils ces lieux de prosternations par leurs larmes? Qui peut les voir lancer leurs "ah!" les soupirs brûlants et nostalgique vers le Seigneur du trône (swt), à qui sont adressées, toutes leurs plaintes et leurs peines?

"Madjzoub a pleuré tous les malheurs de ce monde,

Maintenant, oh! Allah! C'est à Toi qu'il appartient de me combler de bénédictions et d'agréments!"

Ce sont ces amis d'Allah, dont les "ah!" les soupirs ardents, leurs salaams et requêtes qui parviennent continuellement au trône et au Seigneur du trône(swt) et avec qui, ils ont un lien très fort. Ils se retiennent en silence, mais leur cœur atteint leur Maître, par ces soupirs qu'ils lancent par amour pour Lui.

"Les vrais soufis sont silencieux,

Mais la répétition de leurs soupirs parviennent au Bien-aimé,

Et atteignent son trône.

A qui manifester leur solitude bénie, afin de récolter des profits matériels?

En fait leurs "ah !" soupirs sont cachés à l'univers entier."

Maintenant nous abordons un autre aspect du récit. Si, le simple corps de Leyla, duquel sort de l'urine et de la matière fécale nauséabonde, pouvait rendre quelqu'un follement amoureux d'elle, alors qu'en est-il de l'Etre qui est le créateur d'innombrables Leylas, e t dont les corps sont ensuite réduit en poussière, et qui est, Lui, le centre même et la source suprême de toutes de formes de beauté? Lui qui est la Beauté et l'Amour dans la perfection absolue même, comment ne pourrait-Il pas rendre une personne éperdument amoureuse de lui. Il est cet Etre Pur et Parfait, le cœur de ses amoureux sont par Lui purifiés, et accomplis. Les prophètes et les amis d'Allah sont ses amoureux éperdus, qui obtiennent la réussite, et qui sont honorés dans ce monde et dans l'autre. Allah accorde ce don généreux à ses vrais amoureux.

Contrairement à cela, qu'obtient Madjnoun l'amoureux de Leyla? A part cet amour sensuel, temporel, et fictif, certainement pas le véritable amour. Le figuratif n'est pas la chose véritable. De même celui qui s'est laissé entraîner par la sensualité au lieu de l'amour véritable se trouvera toujours déçu et victime de l'illusion. Cette beauté pour laquelle il est prêt à offrir sa vie, disparaît quand l'objet de cette beauté meurt. De l'autre côté, il y a celui qui est ravi par l'amour divin, l'objet de son amour étant l'Etre même d'Allah (swt) qui est éternel. Pour cette raison son amour demeure et quand l'amoureux quitte ce monde, il s'en va avec un plaisir dans le cœur, à travers une attente agréable jusqu'à la rencontre de son Bien-aimé véritable.

"Lorsque l'amant ou le Bien- aimé meurt,

Ou lorsque la beauté par la vieillesse s'évanouit,

Eh ! Bien cet amour fictif se dépeint.

Tandis que l'amour véritable demeure plus fort et à jamais."

Après la mort, les amoureux d'Allah, passent leur vie dans la tombe (barzakh), jusqu'au jour du rassemblement pour le jugement dernier à la plaine de "hashr", en gardant sans relâche le nom de leur Bien-aimé Allah accroché à leurs lèvres.

De l'histoire de "Leyla Madjnoun" personne ne doit avoir aucun de doute au sujet de cet amour complètement illicite (haraam). Cet amour sensuel, qui est une illusion d'amour, est l'opposé de l'amour véritable, or nous savons que l'union de deux entités contraires est impossible.

Mawlana Roumi raconte l'histoire de "Leyla Madjnoun", afin de tirer leçon concernant l'amour d'Allah. Et cet enseignement est comme l'éducation d'une langue aux enfants, en leur apprenant à lire l'ourdou on commence par les lettres de l'alphabet: L (laam) pour "laddou", "laddou" qui est un petit gâteau sucré, chacun sait que le but n'est pas d'attirer l'attention vers le gâteau mais seulement pour lui enseigner la lettre "L""laam". Semblable pour enseigner la lettre "A" "alif". On dit "alif" est pour "oullou" (hibou). Le but n'est pas d'attirer l'attention sur la nature du hibou mais dans le but d’enseigner la lettre "alif" et prendre en considération le tempérament des enfants? C'est la méthode enseigné pour retenir les lettres de l'alphabet.

"La création entière se compose d’enfants à l'exception des vrais amoureux d'Allah, et de ses serviteurs chéris.

Aussi longtemps qu'une personne ne pourra se libérer de la jungle des désirs de son ego, ce corps n'atteindra pas la maturité."

En d'autres mots, même si le physique est âgé de cent années, il est compté immature en ce qui concerne le spirituel. Les lecteurs auront clairement compris le but de Mawlana en rapportant l'histoire de Leyla et de Madjnoun afin de nous faire prendre conscience de notre nature enfantine, et pour cela nous devons apprendre l'amour d'Allah. Si Madjnoun avait ouvert la tombe de Leyla, et constaté que s'y trouvait un corps décomposé et puant, il aurait conclu qu'il avait dépensé sa vie à courir vers ce qui est périssable, et il se serait repenti de cet amour éphémère.

Mawlana Ashraf Ali Tanwi (rha) dit que les actions commises par Madjnoun après son état de folie ne seront pas tenus en compte le jour du jugement, et il n'y aura pas de sanction non plus. Mais il sera appelé à comparaître pour les actions qui l'ont conduit à la folie qui aurait pu être évitée, notamment, "Pourquoi a-t-il donné sa vie pour

l'amour terrestre?"

Mawlana Ashraf Ali Tanwi (rha) dit: L'amour illicite, figuratif, sensuel,est une forme de punition d'Allah. Qu'Allah nous protège de cela.

Une fois le neveu de Mawlana Thanwi, Mawlana Shabbir Ali, envoya quelque chose par un beau jeune étudiant imberbe à Mawlana Tanwi (rha). Mawlana était occupé à écrire en solitude, à l'étage dans sa chambre. Le jeune étudiant pénétra dans la chambre de Mawlana. Aussitôt que Mawlana le vit venir, il sortit immédiatement de l'étage et descendit au rez-de-chaussée. Il trouva qu’il n’est pas convenable de rester seul, dans une chambre en compagnie d'un jeune garçon, pas même pour une minute.

Il dit à Mawlana Shabbir Ali: "Dorénavant n'envoyez plus de jeune garçon imberbe dans mon intimité. Mawlana Tanwi (rha) donnait par son attitude, une leçon de piété "taqwa" à ses disciples,

Dans la quête vers Allah, rester dans un lieu seul avec une femme étrangère ou avec un jeune garçon imberbe, est dangereux, et c'est un poison mortel. Ceux qui désirent suivre la voie spirituelle le "siraat-al-mustaqim" et ceux qui sont en quête d'Allah, devront éviter ces situations exactement comme ils éviteraient un serpent venimeux.

"Si vous courrez derrière les beautés éphémères,

C'est un serpent évident qui vous mordra."

Il n'y a pas d'autres péchés plus destructifs, dont le pèlerin (saalik) doit se garder, que le regard pernicieux, et la tentation de l'amour sensuel. La plus grande obscurité est causée par l'amour sensuel. En somme la Qibla d'une personne est changée à travers cette mauvaise attitude adoptée. Si nous regardons le cœur comme une boussole et son aiguille pointée vers Allah à quatre vingt dix degrés ouest, des péchés feront osciller l'aiguille vers le sud ou le nord, de deux ou quatre degrés. Mais en se repentant, elle reprendra sa place à quatre vingt dix degrés dirigée toujours vers Allah. Mais quand le cœur est corrompu par l'amour illicite "haraam" de femme étrangère ou de jeunes hommes et que cet amour s'installe dans le cœur, l'aiguille de la boussole vire à cent quatre vingt degrés, c'est à dire vers l'Est, et le cœur se trouve dans l'obscurité totale et très loin d'Allah. Qu'Allah protège Akhtar ainsi que ses enfants biologiques et spirituels et tous les musulmans du monde de cet amour illicite et de ses conséquences malheureuses! Aamine, Oh! Seigneur de l'univers ! A travers Ta miséricorde et à travers Ton prophète, le prophète de la Compassion(saw).

S'il arrive qu'une personne soit tourmentée par les effets de ses mauvais désirs et impliquée dans des actions amoureuses illicites, elle doit immédiatement prendre refuge auprès d'un des amis d'Allah. Ces amis d'Allah connaissent le traitement effectif et adéquat contre cette maladie. Des milliers de serviteurs d'Allah en ont été guéris. Leurs prescriptions ont montré leur grande efficacité contre cette maladie venimeuse. Comme le poison est mortel, se plier aux caprices de ses passions vils (nafs), représente un danger mortel pour notre bien-être spirituel et temporel, se débarrasser de ce poison du chemin de la Vérité est une nécessité vitale.

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