76. LA VISITE DE HAZRAT MOUSSA (as)
AUX MALADES
Un jour, Allah révéla à Moussa (as) : "Ô Moussa ! Tu ne m'as pas rendu visite quand j'étais malade."
- Hazrat Moussa (as) dit à Allah : "Ô Allah ! Tu es Pur de tout danger et de toutes maladies. Gloire à Toi ! Quelle est la signification cachée d'une telle parole ? Veuillez m'éclairer."
De l'invisible, une voix se fit entendre :
"O Moussa (AS) ! Un de mes dévots qui est aussi mon élu (mustadjab), est malade. Va lui rendre visite avec une tendre attention. La maladie de celui qui m'est proche est aussi ma maladie, et l'impuissance de cet homme est aussi mon impuissance. Profitez des bienfaits dans ton propre intérêt, les fruits de ses prières particulieres, et la proximité te reviendront en retour. Même si le malade est ton ennemi, lui rendre visite est préférable, car, grâce à la compassion, très souvent un ennemi peut devenir en fin de compte un ami. Et même s'il ne devient pas un ami, au moins le degré de son inimitié et de sa méchanceté en sera diminuée.
Car faire du bien à quelqu'un, est un "baume" contre la blessure de la rancune. Il y a beaucoup d'autres profits dans la bienveillance mais je crains de m'étendre sur ce sujet, O Mon ami vertueux."
Leçon:
1- Nous voyons combien est étroit le rapprochement d'Allah avec Ses serviteurs particuliers. Il considère leur maladie comme Sa maladie.
Cela démontre leur état d'attachement avec Lui.
Mawlana Roumi (RA) fait allusion à cette relation quand il dit : "Quiconque souhaite devenir un compagnon d'Allah doit s'asseoir dans les assemblées (majliss) des gens d'Allah et considérer que d'être à leur service, et manifester de l'amour pour eux, c'est comme si on était au service d'Allah, et comme de l'amour manifesté pour Allah".
2- Le deuxième conseil est que même si un ennemi est malade, il faut lui rendre visite. Cette visite peut susciter son amitié.
3- S'il ne devient pas votre ami, alors au moins sa rancune envers vous sera moindre.
Remarque:
Néanmoins s'il s'agit de rompre une relation par amour pour Allah, il devient impératif de le faire, alors on ne devrait pas lui rendre visite et cela pas avant qu'une déclaration de repentir (tawba) ne soit faite. En attendant, on doit garder ses distances avec lui. Ce règlement doit être observé après avoir consulté un savant pieu (Alim muttaqi).