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Ma'arif-e-Mathnawi
By: Shaikh ul Arab wal Ajam Hazrat Maulana Shah Hakeem Muhammad Akhtar Saheb (ra)
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Book: Ma'arif-e-Mathnawi
38. L’ESCLAVE BILAL (R.A)
Bilal (r.a) était un esclave Abyssin, dont le maître juif s'appelait Oumayya Bin Khalaf. Il embrassa l'Islam dés son avènement, les ennemis de l’Islam ne donnaient aucun répit aux Musulmans. Ils s’efforçaient, jour et nuit, d’éteindre la lumière d’Allah, mais Allah révéla qu’il accomplira la destinée de cette lumière, même si les incrédules s'y opposent sans répit. Si Bilal (r.a) le souhaitait, il aurait pu garder secret sa conversion à l'Islam, et ainsi, il aurait été épargné de toutes les persécutions et chantages. Cependant l'amour d'Allah brûlait tellement en lui, qu'il ne pouvait pas se contenir, et qu'il proclama en public professant l'unicité d'Allah en disant vivement “Ahad ! Ahad ! ” Quand l’amant vit le sabre de l’amour,² dans les mains de son aimé, Dépouillé de frayeur et insensible au danger, Il se précipita alors, vers l’exécuteur. Lorsque cet amoureux sincère, comprit que le sabre lui été destinait, A l’instant même de présenter sa tête, sous la lame lui fut un devoir(wadjib). Ah! Ces soupirs en ivresse dans l’appel de Ton nom, Remplit mon cœur de bonheur, (Ô! Mon Aimé!) Et jusqu’au dernier souffle ce que je désire, Ce sont ces soupirs éperdus d’amour. Face au véritable amour Même s’il se trouvait des centaines de fossés, Ou quoique la tête à être coupée, Mais un seul frémissement de ce mal d’aimer, Et l’ampleur des épreuves ne s'avère être qu'une simple envolée. Au-dessus des abîmes, à travers les tourmentes. Sa brûlure intérieure le fait surpasser les tempêtes extérieures. Quand l'être s'est reconnu être un albatros, Alors comment se plaindrait-t-il au milieu de la tourmente ? Cela signifie que l'albatros ne craint pas la tempête, mais il est capable d'Amour et poursuit son envol sans être affecté par les tourmentes de la tempête. Bilal (r.a) proclama“Ahad ! Ahad !” Le juif de colère, se mit à le battre, de telle façon que de son corps, le sang coulait de ses blessures. Il le fit allonger sur le sable brûlant du désert, lui sommant de ne plus proclamer l’unicité d’Allah !” Bilal (r.a) dit : “ Ô Allah! En raison de mon amour pour Toi, l’incrédule me bat et veut me mettre à mort. Oh! Bien-aimé, du ciel vient en ce monde regarder cette scène avec ton Amant et quel beau spectacle! Un jour, Abu Bakr (r.a) empruntait ce chemin et vit Bilal (r.a) saignant de ses blessures proclamant : "Ahad ! Ahad ! Et entendant cela, Abu Bakr (r.a) se mit debout. Son être béni fut remué par le parfum de l'Authentique Bien-aimé, qui l’envahit, créant chez lui une très grande émotion. Voyant Hazrat Bilal (r.a) persécuté Atrocement, son cœur frémit et des larmes perlaient de ses yeux. Il appela Bilal (r.a) et lui conseilla d’invoquer le nom d’Allah en solitude et de ne pas le faire en présence de son oppresseur. Autrement, son persécuter continuera injustement à le faire souffrir. Bilal (r.a) répondit : “Oh! L’honorable! Vous êtes le “Siddeeq” l’ami véridique de l’Envoyé d’Allah (s.a.w), je me remets à votre conseil ”. Le lendemain, Abu Bakr (r.a) en repassant de nouveau par-là, il assista encore à la même scène. Bilal (r.a) proclamait toujours “Ahad ! Ahad !” Et le juif le battait férocement, jusqu’à ce que son corps saigna de nouveau. En voyant cela, Abu Bakr (r.a) pris de compassion, conseilla de nouveau à Bilal (r.a) : Mon frère pourquoi prononcer “Ahad ! Ahad ! En présence de ce bourreau ? Prononcez-le secrètement. Bilal (r.a) répliqua : Je me repens, à l'avenir, je n'agirais pas contre votre conseil". Mais: L’Amour ne connaît nulle peur Ni des chaînes, ni de carcans. “ Ô! Insensé ! Comment demander, au rossignol de se tenir tranquille et de garder silence. Car au souvenir du jardin, Les plaintes surgissent de sa gorge. Mawlana Roumi (r.a) dit : “Quand Abu Bakr (r.a) lui conseilla silence et discrétion, Bilal (r.a) se repentit de nouveau, mais quand l’amour s’empara de lui, envahissant tout son être, le repentir fut donc par la présence de l’amour consumé. " C’est à dire: La promesse du repentir fut rompue. Car, comment, un amoureux peut-il vivre, sans le souvenir de son bien-aimé. “C’est le message d’un cœur affligé. Que sans toi nulle paix, ni repos. Notre devoir n’est que de tressaillir, Et c’est cela le don de l’amour ”. Bilal (r.a) ne pouvait retenir le secret de son amour pour Allah, malgré les nombreuses persécutions et les souffrances, il déclarait à haute voix : “Ahad ! Ahad ! “Quand l’exécuteur de l’amour tire la corde de son arc, Ce sont des milliers d’âmes qui offrent leur vie, Pour un prix dérisoire. Le corps de Bilal fut blessé et sanglant, En la présence du Juif, Mais son âme était en contemplation, et plein d’ivresse Dans la proximité divine, Goûtant aux délices d’un printemps sans pareil. ” Voilà ce qu'on appelle l'amour véritable! Quelle situation lamentable de nos jours, quand on voit les gens qui s'adonnent aux plaisirs sensuels et charnels et qu'ils considèrent ces plaisirs comme étant de l'amour. Cela n'est pas de l'amour. L'amour qui s'accroche à la beauté éphémère n'est pas en fait, "ishq”. C’est plutôt de la perversion “fisq”. Comme (il y a des gens qui vendent leurs vertus ou leurs âmes pour obtenir des choses mondaines ou pour “un morceau de pain” ? Si quelqu’un est privé de nourriture, pendant quelques jours, il oubliera l’objet de son amour et se contentera de demander du pain. Mais l’Amour Divin, puisqu’il est programmé dans la nature humaine même, s’il est alors en manque de nourriture, son amour pour Allah ne diminuera aucunement. L’Amour en fait c’est de se soumettre aux décisions du Véritable Aimé, et le serviteur est celui qui s’abandonne aux décrets de son Bien-aimé. Allah aime ses serviteurs lorsque plein de regret ils s'adressent à Lui. Et malgré toutes ses grâces et tous ses dons, Il n'accorde quelques fois leurs demandes qu'en partie, afin que ces suppliques, et ces soupirs nostalgiques demeurent permanents, et ainsi ils continuent de l'invoquer : “Yaa Allah ! Yaa Allah !” Mawlana Roumi (r.a) dit : “, Allah met un certain délai pour agréer pleinement les requêtes, de sorte que l’on continu à le supplier humblement avec un cœur contrit. Et le son d’une telle voix qui implore, plaît beaucoup à Allah. ” Donc, ce délai décidé pour l'acceptation complète de la prière, crée chez le serviteur, un moyen d’acquérir sa miséricorde et son amitié. Mais cela n’est pas là un signe de rejet ou de non considération de leur requête. Qu’une personne arrive à entretenir une communication secrète avec Allah, témoigne d’un plus grand privilège qui revient au croyant. Celui qui est atteint par l’amour de Dieu, N’a plus de liberté. -Kwadja Sahab (rha) dit: “Celui qui est ravi par l’amour Dans cette prison, ô! Mon cœur! Plus de limite à la durée de cette captivité. ” Maintenant, dans un tel contexte on pourrait penser que les vrais aspirants à l'amour d'Allah ne devraient vivre que dans des difficultés, souffrance et détresse au lieu de vivre avec les bénédictions d'Allah. Mais voici en fait l'idée ou la réflexion qui découlerait de ce contexte: Si on examine les traits extérieurs, le constat apparent d'une telle situation nous donne un aspect de malheur. “L’amour nous apparaît d’abord comme un oppresseur féroce. Ainsi, ceux qui ne sont pas sincères et qui ne sont pas de vrais amants, ne pourront jamais emprunter cette voie. Cette apparence malheureuse se dresse comme un rempart contre les faux et soi-disant amoureux. Et ils demeurent donc loin de ce chemin. " Par contre, à celui qui est sous l'emprise de cet Amour véritable, voyez ici un profil du caractère merveilleux de l’amant véritable: “Ô! Bien-aimé! Ce bonheur ne peut provenir d’un ennemi, Que d’être décapité par ton sabre, Car la tête de nos amis demeure, saine et sauve, Lorsque Tu les éprouves de ton sabre. ” Imaginez qu'un amoureux qui fut séparé depuis dix ans de son bien-aimé, soit devenu pâle, frêle et malade, quand soudain, ce bien-aimé apparaît, le prend dans ses bras, et de joie dans une telle étreinte à briser ses côtes, et les yeux qui s’apprêteraient à sortir de leurs orbites. Constatant son malaise, le bien-aimé l’avertit : "Si tu désapprouves ma conduite, je romprai tout lien avec toi et j'irai m'attacher à quelqu'un d'autre". Alors, quelle sera la réponse de cet amoureux ? S’il est vraiment un amoureux, il dira ceci : “Que mon souffle de vie expire à tes pieds ! C’est le vœu le plus cher à mon cœur, Et tel est mon désir. ” Quelqu'un d'autre, qui s'arrête à cette forme physique, aurait l'impression que cet amoureux éprouve de la souffrance. Mais interrogez cet amoureux lui-même, il vous exprimera la joie, et tout le plaisir qu'il délecte. Car il considère ces moments de bonheur, et souhaite, que ces moments demeurent à jamais. Quand cela est l'effet causé par l'amour sensuel et physique, eh bien! Essayez d'imaginer alors ce qu'il en serait de l'intensité, et de l'extase qu'on goûte, lorsqu'on vit ces moments pour l'amour du divin. Ô Allah ! Lorsqu’il est ainsi du "pseudo" amour! Qu’en serait-il donc des qualités de la perfection! M.Ahmad (rha) De cette exemple ci-dessus, on retient que, ces gens, qui ont été les proies dans les griffes de l'Amour Divin, quoi qu'extérieurement, ils nous sembleraient être dans une grande austérité et de troubles, mais, intérieurement, ils vivent dans la proximité avec Allah, qui en effet leur donne grand plaisir. Extérieurement, ils peuvent être vêtus avec des habits tout déchirés, le visage blême souffrant de faim mais intérieurement, ils connaissent une grande tranquillité, confort, et une telle joie, que si les rois pouvaient en avoir une petite idée, ils oublieraient le plaisir et le confort du trône et de la couronne de la royauté. Mawlana Roumi (r.a) dit pour Allah : “misérable en guenille est mon serviteur privilégié, Car parmi des milliers qui naissent, Comme celui la, on ne trouve qu’un seul”. “Le but principal de la vie, pour toutes les créatures, est de parvenir à l’amour d’Allah. C’est l’objectif essentiel de la vie.” Ainsi Hazrat Bilal (r.a) subissait et endurait de nombreuses difficultés et souffrances, puisqu'à son jugement, la satisfaction d'Allah pour lui est une faveur immense. “Pour le plaisir de mon Bien-aimé, je deviens même amoureux de la souffrance (que me procure cet amour). ” Hazrat Abu Bakr (r.a), en plusieurs occasions, conseilla Hazrat Bilal (r.a) et à chaque fois, quand il passait par ce chemin, il voyait la même scène : Le juif qui frappait Bilal (r.a), et ce dernier qui disait sans cesse “Ahad ! Ahad !” Ensuite, Hazrat Abu Bakr (r.a) alla raconter les faits à l'envoyé d'Allah (s.a.w). Quand l'envoyé d'Allah (s.a.w) entendit le récit, il ressentit une douleur si profonde que des larmes coulèrent de ses yeux. - Il demanda ! - Ô! Toi le Juste ! Que faire ? Et comment pourrons-nous épargner Bilal (r.a) de cette calamité ? Le juste Abu Bakr (r.a) répondit : "O! Envoyé d'Allah (s.a.w), Je m'en vais l'acheter. l'Envoyé d'Allah (s.a.w) dit : “Eh bien ! Quelle belle nouvelle ! Je contribue aussi dans cet achat. «akbar! Quel bonheur! Que l’envoyé d’Allah (s.a.w) lui-même prit part, pour payer la rançon de Bilal!» Dans ce corps noir de ce nègre Bilal (r.a), se nichait un cœur lumineux, qui était rempli de l'amour d'Allah. Abu Bakr Le Véridique (r.a) s'approcha du Juif alors qu'il était encore occupé à frapper Bilal (r.a). Abu Bakr (r.a) l'apostropha : Pourquoi frappez-vous cet ami d’Allah ? Le Juif rétorqua : “Si vous avez une telle sympathie pour lui, alors apportez de l’argent et prenez possession de lui”. Abu Bakr (r.a) tout de suite proposa : "Tenez esclave juif de couleur blanche au cœur noir, et donnez-moi en échange cet esclave noir, ce nègre d'Abyssin au cœur rempli de lumière. " Hazrat Abu Bakr (r.a) en prit possession, et se dirigea au prés de l'Envoyé d'Allah (s.a.w), et dit: Ô! Envoyé d’Allah (s.a.w), quel genre de transaction ai-je conclu ? Je me suis débarrassé d’un esclave blanc au cœur noir et je me suis approprié d’un esclave noir au cœur lumineux”. L’Envoyé d’Allah (s.a.w) approuva: "as fait une très bonne affaire, O! Véridique. Et l'Envoyé d'Allah (saw) pris Bilal (ra) dans ses bras et le serra contre sa poitrine bénie. Mawlana Roumi (r.a) dit: “Lorsque Mustapha (saw)serra Bilal contre sa poitrine bénie, Qui d’autre pourrait comprendre l’extase et le bonheur Ressenti par Bilal (ra) à cet instant ? " |
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