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Ma'arif-e-Mathnawi
By: Shaikh ul Arab wal Ajam Hazrat Maulana Shah Hakeem Muhammad Akhtar Saheb (ra)
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Book: Ma'arif-e-Mathnawi
34. LE PROPHETE MOOSA (A.S) ET LE BERGER
A l'époque du Prophète Moosa (a.s), il y avait un bouvier véritable madjzoob [ravi par Allah] dont le cœur débordant d'amour divin, emmenait ses moutons paître en montagne, loin de la société des hommes. Il menait une vie agitée par cet amour divin, tout en pleurant, implorant ainsi son seigneur : "Oh ! Mon Allah, quand me rencontreras-tu ? Car si Tu venais à me rencontrer, je me ferais ton domestique, je raccommoderai tes habits, je peignerai tes cheveux, et si jamais Tu es malade je te donnerais tous les soins qu'il faudra, si je savais où se trouve ta maison, je t'aurais apporté du lait et du beurre, jour et nuit, je baiserais tes mains, je masserai tes pieds. Et quand arrive l'heure de dormir, je garderais Ta chambre bien propre, et je Te rangerais le lit bien confortable. Ô ! Allah ! Tous mes moutons sont offerts en sacrifice pour Toi. Ô ! Allah! Qu'importe ce que je dis de mes moutons et de mes cabris, je le dis en hommage d'amour pour Toi. Le mouton n'est qu'une excuse. " En effet, le berger, troublé par son amour excessif pour Allah, ne faisait qu'ouvrir son cœur comme je l'ai élaboré plus longuement dans mon Mathnawi en Ourdou - (Hakim Akhtar). "C'est l'histoire d'un berger Au temps du Prophète Moosa (a.s) En quête sincère de son Seigneur, Alors qu'au bord des plaines désertiques, Et de chagrin, tout affligé, il pleurait, Par cet amour divin qui lui brûlait les entrailles. Un jour, le berger, tout en pensant au Bien-aimé, se tenait devant Lui en l'implorant : "O ! Seigneur des deux mondes, Comment puis-je et où Te rencontrer? Le lieu de la rencontre veuillez me l'indiquer Où puis-je Te rencontrer, O ! Roi de l'univers. Mon cœur ne s'apaisera pas, Tant que je ne saurais Ton adresse, Chaque jardin de rose sans Toi, Sera pour moi un buisson d'épine. La vie est un feu, sans Toi. Sans Toi,le rossignol, de sa voix si belle, Résonne aux oreilles comme les cris de la corneille. Cette lune, le soleil, et cette terre, Ce jardin de rose, le désert, et cette mer, Ne me sont plus d'aucuns plaisirs, sans Toi. Comment puis-je y vivre sans Toi ? De Te rencontrer, O ! Seigneur, Je te masserai les pieds et les mains chaque jour. Je Te donnerai du pain à manger. Je Te donnerai du lait à boire chaque matin et chaque soir. Je Te donnerai à boire le lait de mes chèvres, Ô! Seigneur de tous les hommes". Le berger vida son cœur devant Dieu, par ces mots pleins d'amour, quand soudain, le Prophète Moossa (as) passait par-là, et comme il entendit les propos, il interpella : "Ô! Berger! Allah est-Il en manque de serviteur ? A-t-il une tête pour que tu veuilles Lui peigner les cheveux ? Ressent-il de la soif, que tu veuilles Lui offrir du lait de chèvre à boire ? La maladie peut-elle l'atteindre pour que tu veuille Lui proposer des soins ? Oh! Ignorant ! Allah est exempt de tout péché et de tout besoin. Vite, repentez-vous ! Vos paroles ne sont que des blasphèmes. Allah n'a nullement besoin d'aucun de vos services". Quand le berger entendit ces paroles du Prophète Moosa (a.s), il devint tout confus. Et de crainte et de chagrin, il déchira ses vêtements en poussant des cris d'angoisse et s'enfuit vers le désert. Ensuite, Allah envoya la révélation au Prophète Moosa (a.s). "Ô! Moosa! Pourquoi As-tu écarté mon esclave de moi ? Je t'ai envoyé pour les approché de Moi, et non pour les éloigner de Moi ? " Mathnawi Akhtar : La révélation de la part d'Allah parvint à Moosa (sur lui Prière et bénédiction)! "Pourquoi avez-vous séparé de moi Mon esclave ? L'étiquette convenable revient à ceux qui sont doués de sagesse. Ce n'est que le "ah" d'un simple berger, Comment un tel soupir peut-il être empreint de sagesse? Celui dont les vêtements sont déchirés par amour du divin, Ses vêtements ne seront pas raccommodés par la vérité. Quel chemin de fuite a pris mon Bien-aimé ? Où est parti : Mon amoureux fou ? Quoique même l'amour ne connaisse de raison et ni de discrétion, Même si extérieurement ses paroles paraissaient être profanes, Mais, la passion de l'amour avait bouleversé son cœur. Même si apparemment il prononçait des paroles irrespectueuses, Mais ces mots étaient remplis de passion éperdue d'amour. Profanes étaient les paroles de Mon amoureux ivre, Mais il était en quête de la cour sublime. " Leçon: Ce récit montre: Lorsqu'on sermonne ou conseille quelqu'un, on devrait se rappeler que cette personne pourrait être quelqu'un qui est agréé par Allah. Car il se peut qu'il y a des personnes qui puissent être réellement des amoureux sincères d'Allah, et qui sont protégés de la désobéissance, Alors que leur façon de s'exprimer peut nous paraître inconvenante, blasphématoire. Mais en fait, c'est l'effet de cette passion d'amour qui déborde de leur cœur, ils ne sont pas pour autant, irrespectueux. Mawlana Roumi (r.a) dit : "La conversation de l'amant faite à Allah émanant du cœur de l'amour, n'est pas dénué de respect". Désormais, quelqu'un, qui prêche ou qui conseille, devrait se modérer. Ne pas agir avec dureté, ni d'une manière punitive, qui ferait perdre espoir aux gens. Cependant, dans le cas présent, le Prophète Moossa (a.s), étant donné qu'il était un messager accompli de la loi, il lui était nécessaire d'indiquer au berger, là où son expression était inadéquate. La réprimande d'Allah faite à Moosa (a.s) n'était point voulu de lui interdire de montrer la bonne voie. C'était plutôt pour lui rappeler la façon correcte de donner des conseils. Et pour cette raison il ne sied pas aux néophytes de la voie de réfuter les enseignements des vrais savants. Ils ne devront pas se considérer supérieurs aux Ulémas. Car les oulémas occupent un rang très élevé, aux yeux d'Allah. |
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