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Ma'arif-e-Mathnawi
By: Shaikh ul Arab wal Ajam Hazrat Maulana Shah Hakeem Muhammad Akhtar Saheb (ra)
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Book: Ma'arif-e-Mathnawi
107. AYAAZ ET LES JALOUX.

Ayaaz un des plus proches courtisans du roi Mahmoud, s'était fait une chambre, dans laquelle il rangeait son vieux manteau de cuir rapiécé et déchiré et d'autres vieux habits qu'il portait avant d'être le domestique du roi. Il avait l'habitude de garder la chambre toujours fermée. De temps à autre, il pénétrait tout seul dans cette chambre, ensuite il se tenait à regarder son vieux manteau de cuir, ses vieux habits rapiécés et déchirés, ses guenilles, et tout en pleurant il disait:

"Ô! Allah! Je suis le fils d'une famille très pauvre. J'ai vécu avec ses vêtements dépenaillés. C'était mes vêtements, lesquels aujourd'hui me font si honte que je les garde dans cette chambre fermée. Non seulement j’ai honte de les porter devant les autres, mais aussi, honte de les montrer. En fait, il serait pour moi comme une offense de laisser quiconque en prendre connaissance.

Puis il s'adressait à lui-même en disant:

"Ô! Ayaaz! Aujourd'hui tu es le plus proche courtisan du roi. Ne sois pas arrogant ni fier de l'éclat et de la splendeur dont tu jouis. Car en vérité tu es comme ces vêtements tout en loques."

Les autres courtisans et ministres du roi, ne savaient pas ce qu'il y avait dans cette chambre. Le voyant entrer dans cette chambre discrètement, ils ont commencé à se faire toutes sortes d'opinions et d'idées à propos de la chambre et de ce qu'elle renfermait. Un jour tous les courtisans et ministres se rassemblaient à un endroit. Ils s’échangèrent des idées à propos des allées et venues de Ayaaz dans sa chambre et pour quelle raison il gardait sa chambre toujours à clef.

Cependant le roi avait une affection particulière pour Ayaaz et le considérait comme une personne très pieuse (derviche). De l'autre côté, les courtisans et ministres du roi pensaient que Ayaaz volait les biens du roi et les cachait dans cette chambre. Ils décidèrent donc que le roi devait être informé du trésor qui était gardé dans la chambre. A la découverte de cela, Ayaaz perdrait sa crédibilité et son privilège de proximité dont il jouit auprès du roi. Secundo, si le roi trouve le trésor volé, il récompensera les informateurs. Donc, le résultat de leur consultation mutuelle, fut d'informer le roi de leurs suspicions. Quelques-uns d'entre eux furent délégués pour rapporter au roi en disant:

"La cour officielle tient à mettre à la connaissance du roi, que Ayaaz possède une chambre où il cache de l'or, de l'argent, et des tapis. Et qu'il ne laisse personne y avoir accès, en la gardant toujours à clef."

Le roi les écouta et leur dit:

"Cette nuit à minuit j'irai inspecter cette chambre. Et je vous demande à tous d'être présents pour une inspection. Quoiqu'il en soit les richesses qui s'y trouveraient, vous seraient distribuées. "

Le roi dit encore:

"Malheur à Ayaaz qui en dépit de tout le respect et l'honneur qu'il lui à été accordé de notre part, Il s'adonne à de tels actes ignobles. Tels que d'amasser de l'or et de l'argent en secret. Pour celui qui a connu la vie de l'amour divin, c'est de l'ingratitude que de s'engager avec autre qu'Allah".

Le roi était vraiment convaincu de l'amour sincère d’Ayaaz, et avait confiance en sa loyauté. Cependant il était en train de se moquer des courtisans, les prenant pour des imbéciles.

"Le roi ne se méfiait nullement de Ayaaz. Il était en train d'éprouver la cour royale en se faisant passer pour dupe auprès de ces hommes jaloux. Il était impossible que Ayaaz puisse être infidèle au roi. Car sa fidélité était sans borne. Ayaaz était un roi parmi les rois, En fait, il était un roi en lui même, mais on l'appelait Ayaaz, seulement pour le protéger du mauvais œil. Le roi Mahmoud était conscient de son innocence et de la pureté de sa vie, Mais il décida de se soumettre à l'inspection,dans le but de rectifier le comportement de ceux qui enviaient Ayaaz. Plus tard dans la nuit, la chambre fut ouverte. Et quand les gens de la cour ne trouvèrent rien, ils insistèrent en disant que le trésor pourrait bien être caché sous la dalle du parquet. Et ils se mirent à creuser le parquet, mais ils ne trouvèrent encore rien. Tous furent surpris et désolés de ne pouvoir présenter aucune excuse au roi. Et embarrassés comme ils étaient, ils se demandaient maintenant comment ils allaient soutenir ces fausses accusations. Finalement, rongés de désespoir ils se mirent à se mordre les lèvres et les doigts. Et comme les femmes, rouge de honte ils posèrent leurs mains sur la tête."

Ils se présentèrent donc au roi en lui disant:

Quelle que soit la sanction que vous nous réservez, nous sommes tous prêts à l'accepter ! Car nous le méritons. Mais si vous décidez de nous pardonner, assurément vous êtes le roi de la miséricorde.

Le roi dit alors:

"Le verdict qui sera rendu par Ayaaz sera donc notre verdict, car vous avez tenté de le discréditer de le diffamer, de son nom et de son honneur. Par conséquent, je ne donnerai aucun jugement.

Tout en poursuivant:

"Ô! Ayaaz! De grâce jugez ses malfrats.

Car vous êtes innocent et complètement loyal de leurs accusations.

Ô! Ayaaz!

De par les épreuves et le procès que vous venez d'endurer,

nombreux sont les gens qui ont été confus

et atteints par beaucoup peine."

Maintenant écoutez la bonne fortune de Ayaaz, dont"l'ego à été pacifié, et qui possède les éthiques de l'amour.

Ayaaz dit:"

O! Roi! A vous la souveraineté et le règne.

C'est par votre bonté magnanime que Ayaaz jouit de cet honneur.

Je ne suis qu'un simple esclave.

Comment une étoile peut-il briller en présence du soleil ?

Qu'il soit Vénus, Mercure ou n'importe quelle autre étoile.

Qui oserait manifester sa présence en présence du soleil?

Le roi fut ravi de l'entendre, et répondit:

Ô! Ayaaz! Votre haute clairvoyance

a fait de votre servitude une lumière,

et votre lumière s'est déplacée de la terre,

d’ici jusqu'aux étoiles.

Ô! Ayaaz! Votre servitude a atteint ce degré

qui fait envie à la liberté même.

Car vous avez de l'esclavage fait votre devoir,

et obtenu la véritable vie."

Ayaaz répondit à cela:

Cette grande lucidité est un don de votre part

et le résultat des bénédictions de votre compagnie.

En quelque sorte je suis cet esclave de ce bas rang,

qui s'était présenté à vous la première fois,

vêtu de ce vieux froc en cuir rapiécé.

"Ô! Vous lecteurs et auditeurs,

vos vêtements de loque ne sont qu’un caillot de sang,

et votre vieux manteau de cuir déguenillé, du sang de menstrues,

et tout autre chose que vous possédez est un don d'Allah."

Leçon:

Dans cette histoire Mawlana Roumi (rha), nous enseigne l’effacement de l'ego. A Ayaaz furent accordées plusieurs faveurs de la part du roi. Et en dépit de cet honneur, par devoir de se préserver de toute arrogance et fierté, il se rendait de coutume devant ses vieux habits, ce froc de cuir, ces guenilles, et se disait à lui-même :

Ô! Ayaaz! Voilà ta réalité.

Ne sois pas fier de ton intimité auprès du roi.

De la même façon, les aspirants à la voie de la purification, vers

la proximité d'Allah, doivent toujours garder leur réalité en face de

leurs yeux. Ils doivent se souvenir de leur humble origine, comme

Allah le mentionne dans le Coran:

"Nous avons formé l'humain à partir d'un caillot."

L'origine de l'humain est qu'il a été créé à partir du sperme du père et du sang des menstrues de la mère. A part cela tous les dons intérieurs et extérieurs viennent de la bonté d'Allah.

Qu'importe le haut rang accordé à l'humain par Allah, mais le fait demeure qu'il à été formé à partir du sperme de son père et du sang des menstrues de sa mère. Le simple fait d'être conscient de cela, est une idée et une attitude d'humilité, qui préserve contre la fierté et l'arrogance. L'humain doit garder cette idée toujours présente en sa conscience, qu'il fut formé dans le ventre de sa mère. Puis il lui a été accordé la vue, l'ouïe, la raison et la compréhension. Qui est celui qui accorde tous ces dons?

- Une fois un homme pieux traversait la rue. Lorsqu'il se heurta malencontreusement à une personne arrogante et orgueilleuse. Cela arriva à cause de la faible vue du vieil homme. L'homme plein d'arrogance lui demanda:

"Ô! Aveugle! Vous ne voyez donc pas quand vous marchez?

-Vous ne savez pas qui je suis?

-Le vieil homme sage lui répondit:

-"Oui! Je sais qui vous êtes! Si vous voulez, je m'en vais vous le dire!

-Il dit:

- D'accord, dites-moi donc!

-Le sage lui dit alors:

*La vie consiste en trois temps: Passé, présent et futur.

Par rapport au passé vous êtes le sperme impur de votre père mélangé au sang des menstrues de votre mère.

Par rapport au présent vous êtes celui dont l'abdomen est rempli d'excrément et d'urine.

Et par rapport au futur vous êtes ce corps qui deviendra ce cadavre qu'on déposera dans la tombe et qui se décomposera en de la pourriture et qui sera réduit en poussière.

Dans un hadice "qoudsi" Allah dit:

"La Fierté est mon manteau. Et quiconque cherche à s'en emparer, Je lui brise le cou"

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