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Ma'arif-e-Mathnawi
By: Shaikh ul Arab wal Ajam Hazrat Maulana Shah Hakeem Muhammad Akhtar Saheb (ra)
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Book: Ma'arif-e-Mathnawi
98. LE ROI ET SA BIEN-AIMEE

Une fois un roi était sorti pour une partie de chasse. En cours de route il rencontra une jeune fille esclave, et tomba amoureux d'elle. Il la libéra auprés de son maître en l'achetant, et la conduisit au palais.

Note de Mawlana:

(Il sortit pour la chasse mais fut lui-même la proie).

Cette jeune esclave était amoureuse du fils d'un orfèvre de Samarkand. Lorsqu'elle vint au palais du roi, sa passion pour le fils de l'orfèvre suite à cette séparation était si intense qu'elle maigrissait de jour en jour. Et elle avait tellement perdu de poids, qu'il ne lui restait que la peau et les os. Le roi voyant cette peine souffrait lui aussi d’instant en instant. Il convoqua alors les meilleurs médecins de son royaume pour qu'ils puissent trouver un remède à cette souffrance, tout en leur promettant toutes sortes d'honneurs, de présents, et une place élevée à celui qui pourrait rendre la santé à cette jeune esclave. Puis il dit:

"Sauvez ma vie car si elle venait à mourir, alors j'en mourrais aussi!"

Les médecins sans dire "in'sha Allah", firent la promesse qu'elle se remettrait à elle très bientôt. Mais malheureusement les médicaments et les traitements eurent des effets contraires à sa santé.

"Lorsque le verdict de la maladie tomba, les médecins furent très désemparés, car leur traitement causait un effet contraire. Et par le destin, les traitements aggrava donc la maladie, et l'huile d'amande qui était recommandé pour rafraîchir, augmentait malheureusement la sécheresse. "

Note: (En d'autres mots le traitement causait un effet contraire).

A la fin, les médecins avouèrent leur impuissance. Leur prétention de pouvoir guérir sa maladie se révéla être un échec. Le roi comprit l'incapacité de tous ces médecins. Il se dirigea alors vers la mosquée, pieds nus. Il fut à la mosquée et se précipitant vers le "mehrab", tomba en prosternation. Pleurant abondamment, jusqu'à mouiller de ses larmes l'endroit où il se prosternait. Il dit en pleurantèrement:

Ô! Allah! Tout cet univers ne représente

qu'un infime petit grain de ta création.

Que puis-je Te dire? Tu connais tout ce qui se passe en moi.

Notre manque de confiance en Toi,

ainsi que le comportement de ces médecins qui ont omis

de mentionner "in'sha Allah".

Mais tout cela se trouve insignifiant devant Ta grâce magnanime.

Ô! Toi! Qui es notre recours pour toutes nos difficultés!

Nous avons été encore une fois, distrait de la voie droite. "

Pendant que le roi suppliait en larmes devant Allah, avec plein d'humilité et de sincérité, l'océan de la bonté divine se mit alors à entrer en action. Le roi pleura tellement que le sommeille s'empara de lui, et il vit en rêve, un "saint homme" qui lui dit:

"Ô! Roi! Ne perdez pas espoir! Je ramènerai in'sha Allah! la santé à votre bien-aimée!"

Quand il se réveilla, il se trouva plein de réconfort. Et le "saint homme qu'il attendait, et qu'il avait vu en rêve, fut soudainement présent devant lui. Le roi se leva, s'en allant l'accueillir avec l'honneur et le respect dû.

Ensuite le sage accompli, vérifia l'urine et le pouls de la jeune esclave. Il posa la main sur son pouls et commença à citer des noms de villes. Lorsqu'il vint à prononcer le nom de Samarkand, le pouls se mit à battre plus fort. Et à partir de cela, il en déduit donc que la cause de la maladie qui la rongeait, était quelqu'un qu'elle aime vivant à Samarkand, contrairement à ce que pensaient les médecins. La maladie était une chose et le remède autre.

"Les gens ignorent les secrets de leur propre intérieur.

Je cherche refuge en Allah contre ce qu'ils postulent"

Lorsque le cheikh eut percé le secret de la maladie de la fille, sachant qu'elle était amoureuse du fils de l'orfèvre de Samarkand, le cheikh demanda au roi de convoquer au plus vite le jeune homme en lui remettant discrètement des richesses. Le cheikh était un guide accompli et également un praticien accompli. Il donna au jeune homme des médicaments afin qu'il perde sa beauté apparente. C'est alors qu'il fut donc présenté à la jeune fille. Et lorsqu'elle le vit, son amour pour lui s'évapora à cause de la forme extérieure qui avait changé de manière si radicale. Elle ressentait maintenant en elle, de la répulsion pour lui. La fille fut libérée de cet attachement pour le jeune homme, et retrouva sa santé. Au bout de quelques jours elle fut complètement rétablie.

"Parce que l'amour de la fille n'était qu'une simple passion pour la forme extérieure,

Donc après la modification de la forme extérieure, son amour se dissipa, et elle en fut guérie.

L'amour qui est produit simplement, par l'effet de la couleur et de la teinte, n'est pas le véritable amour.

C'est en fait une chose malsaine, et le résultat ne peut être que la déception et le déshonneur.

Et l'amour d'un être qui meurt ne dure pas, car celui qui meurt ne vient pas vers nous mais il nous quitte.

Alors quand le bien-aimé a une fin, l'amour pour lui aussi meurt

C'est Allah qui est éternel et qui ne meurt pas.

Son amour est plus frais qu'un bouton de rose nouvellement formé.

Ô! Aspirant! Epousez l'amour du Vivant et qui demeure à jamais,

Et qui accorde l'amour la connaissance, et qui nous donne à boire la boisson la plus vitale.

Et ne vous exprimez pas par le désespoir disant :

Comment un indigne tel que moi pourrait-il s'élever jusqu'au bien-aimé ?

Car Il est le généreux, et pour le Généreux il n'y a rien de difficile.

Il n'y a rien de difficile comme nous témoigne le hadice suivant:

" Celui qui s'approche de moi d'une main je me rapproche de lui d'une coudée. En d'autres mots sa porte reste ouverte en permanence. Et quiconque veut entrer le peut et obtient sa proximité".

Leçon:

Mawlana Roumi (rha) dit que ce récit s'applique à nous tous, par rapport à notre condition individuelle. Notre esprit (rouh) doit être le roi, au-dessus de notre ego (nafs), alors l'ego doit fonctionner en accord avec le désir d'Allah et ainsi obtenir son entrer au paradis. Mais lorsque l'ego (nafs), qui est destiné à être au service de l'esprit (rouh), se laisse entraîner par les attractions terrestres, il se met donc à désobéir à l'esprit (rouh). (Et cela crée un déséquilibre mental, psychique, physique et spirituel.) Et certainement la plupart du temps les médecins de notre environnement demeurent sans ressources devant de telles maladies à traiter. C’est la raison pour laquelle, la nécessité d'un cheikh, d’un guide spirituel, (un médecin de l'âme) s’avère d'une importance vitale. Et ainsi à travers leurs prescriptions, les attractions pour les plaisirs terrestres nous paraîtront alors vraiment très insignifiants à nos yeux, alors l'ego suivra plus facilement les aspirations de l'esprit (rouh). En quelque sorte l'ego trouvera aisé de marcher sur la voie des plaisirs divins.

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