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Ma'arif-e-Mathnawi
By: Shaikh ul Arab wal Ajam Hazrat Maulana Shah Hakeem Muhammad Akhtar Saheb (ra)
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Book: Ma'arif-e-Mathnawi
30. RECIT DU SULTAN MAHMOOD GHAZNAWI (RA).

Un soir le Sultan Mahmoud rendit visite à ses sujets, après avoir enlevé ses habits majestueux, se vêtit des vêtements des gens du commun. Quand! Chemin faisant, il surprit par hasard un groupe de voleurs qui se concertaient. En voyant le Sultan venir, ils lui demandèrent.

_Qui êtes-vous ?

Le Sultan répondit : "Je suis quelqu'un comme vous". Ils le considérèrent donc comme un voleur aussi, et l’autorisèrent de se joindre à eux, et ils se poursuivirent la planification de leur projet. Ensuite, il fut décidé, que chacun d'eux devait révéler son art ou habileté, de sorte, qu'en cas de nécessité, il devrait donc assumer ce dont il est capable.

_Un des voleurs dit :

"Chers amis, j'ai un don auriculaire qui me permet de saisir tout ce qu'un chien exprime quand il aboie".

_Le deuxième voleur ajouta:

J'ai un don visuel qui me permet de reconnaître en plein jour ce que j'aperçois la nuit.

_Le troisième voleur dit à son tour:

"J'ai un don manuel qui me permet par la force de mes mains, de creuser un trou dans le mur le plus solide, afin de pénétrer dans une maison".

_Le quatrième voleur révéla:

J'ai un odorat qui me permet, en sentant la poussière d'un sol, de savoir s'il y a un trésor enfoui ou pas. Tout comme Majnou, qui, sans être informé, put en sentant tout bonnement le sol, trouver la tombe de Layla".

_Le cinquième voleur s'exprima :

J'ai une telle adresse qui me permet d'escalader n'importe quel mur, quel que soit la hauteur du bâtiment, à l'aide d'une corde et y pénétrer de la sorte.

A la suite, ils demandèrent tous au Roi :

"Eh ! Vous Monsieur, quel don spécial détenez-vous qui pourrait nous être utile dans ce projet de vol ?

Le roi répondit :

J'ai un don particulier qui relève de ma barbe, et qui me permet, en l'agitant tout simplement, de libérer immédiatement les coupables destinés à l'échafaud. En d'autres mots, si en signe de miséricorde j'agite ma barbe, les criminels seront graciés.

En entendant cela, les voleurs se rassurèrent et dirent :

"Ô cher Qutub! En cas de difficulté, vous serez notre seul recours de salut". En d'autres termes, s'il nous arrivait d’être arrêtés, par votre intervention donc, nous serons sauvés. Maintenant, nous n'avons plus rien à craindre, puisque les autres compagnons possèdent les dons spéciaux à nous faciliter nos plans de vol, mais personne n'avait jusqu'ici les moyens de nous épargner des sanctions. Vous seul détenez cette qualité. Maintenant nous n'avons plus à craindre quelque punition que ce soit. Nous pouvons dès à présent poursuivre notre entreprise.

Ils se dirigèrent alors vers le palais, accompagné du Roi. Chemin faisant, un chien aboya et celui qui comprenait les aboiements de 1e chien, en informa les autres en leur disant que le chien vient de dire : "Le Roi est aussi parmi nous".

Malgré qu'ils aient eu connaissance de cette information, personne n'y prêta attention, tellement la passion pour le trésor les rongeait. L'un d'eux sentit la poussière du sol et confirma la présence du trésor royal. L'autre lança la corde et escalada le mur et pénétra dans le palais du roi. Un autre creusa un trou dans le mur et tous y pénétrèrent pour cambrioler. Plus tard, ils se partagèrent le butin et, promptement, chacun partit cacher sa part.

Le Roi tint compte de chaque étape et identifia la maison de chaque individu. Puis se sépara d'eux, et, discrètement, il pénétra à nouveau dans son Palais.

Le jour suivant le Roi conta tout le récit à ses courtisans, et dépêcha de suite des gardes pour les arrêter et pour les informer de la peine capitale qui les attendait. Quand les voleurs furent présentés à la cour, les mains liées, tous tremblaient de frayeur devant le trône du Roi.

Cependant, le voleur, qui avait le don spécial de reconnaître sans nul doute en plein jour quiconque il aurait vu la nuit, gardait son calme. Des lueurs d'espoirs accompagnaient aux sentiments de peur. En d'autres mots, quoi qu'ils étaient sujets à la peur en se tenant face au Roi, et tout en anticipant l'état de sa colère et des conséquences de sa vengeance, il entretenait aussi de l'espoir, que le Roi tiendrait sa promesse et que par miséricorde une fois la barbe agitée, les criminels seront libérés. De plus, il était confiant de pouvoir libérer tous ses camarades puisque le Roi ne se détournerait pas de tous ceux qui l'avaient vu et reconnu. Le visage de la personne changeait de couleur du rouge au jaune, et au fond de lui, il ressentait des sentiments de peur et d'espoir qui se balançaient.

Le Sultan Mahmood prononça majestueusement son jugement. Et tous furent condamnés à l'échafaud. Comme le Roi était témoin oculaire du délit, il n'y eut pas lieu d'entendre d'autres témoins. Aussitôt, le verdict rendu, cette personne fit appel humblement

"Sire, avec votre permission, puis-je dire quelque chose ?

Le Roi l'autorisa à parler!

Et il dit : Ô ! Maître, chacun de nous a mis son art à exécution et nous a ainsi conduit au malheur. Maintenant c'est votre tour de faire valoir votre don et votre promesse. Je vous ai reconnu depuis le début. Souvenez-vous de votre promesse de vous servir de votre barbe afin de libérer les coupables que nous sommes.

Ô! Roi, exécutez-vous! Et de grâce, épargnez-nous de la punition. Nos talents nous ont conduit à l'échafaud. A vous maintenant de vous servir de votre don pour nous libérer. Agitez votre barbe bienveillamment. Car sous l'emprise de la peur, le fiel nous monte à la bouche. S'il vous plaît, sauvez-nous et usez du don spécial de votre barbe.

Le Sultan Mahmoud souriant, débordait de miséricorde et de pardon, dès qu'il entendit cet aveu, il accepta la requête et il dit:

"Chacun de vous s'est servi de son art aux fins qu'il s'était promis, pour vous précipiter au bord de la destruction, excepté dans le cas de celui-ci. Il reconnut le souverain. Car il m'avait vu dans les ténèbres de la nuit et m'a reconnu. Ainsi à cause de ce regard qui me reconnaît, je vous libère tous. J'ai honte de ne pas agiter ma barbe et de ne pas manifester mon don devant un tel regard qui me reconnaît".

Leçon:

La première leçon à retenir c'est:

Quand une personne est entrain de commettre un délit, le vrai Roi des Rois est avec lui, et a entièrement connaissance de ce qu'il fait.

"Et Il est présent où que vous soyez".

Quand une personne commet un acte de désobéissance à Allah, il commet en fait une trahison à l'égard d'Allah.

Et quiconque manque à son devoir envers Allah ou aux droits qu'il doit à son prochain, ressemble à un voleur puisant dans les trésors d'Allah. De ce fait, nous devons toujours avoir à l'esprit que le Maître Tout-puissant est témoin, et a constamment sur nous son regard, et Il a connaissance de tout ce que nous faisons. Si nous désobéissons ou commettons de l'iniquité, cela équivaut à piller et à voler son trésor en sa présence.

Réfléchissez un instant ! Vous volez qui ? Ce Roi, ce Maître vous dit : Je vois ce que vous faites. Je suis à vos côtés. Mes lois vous ont été révélées. Aujourd'hui vous violez cette loi. Je cacherai vos péchés ici dans ce monde, espérant que vous emprunterez peut-être le chemin droit. Mais si vous ne vous reprenez pas alors, demain, au Jour du jugement dernier lorsque vous serez présenté devant Moi les mains liées, alors qui pourra vous sauver de Ma colère et de ma vengeance ?

La seconde leçon de ce récit:

C'est qu'Allah peut sanctionner les pécheurs dans l'au-delà, sans intervenir dans leur besogne et sans tenir compte de leurs délits commis en ce monde. Nous voyons qu'au moment où les voleurs pillaient le trésor Royal, le Sultan assistait à la scène. Il était avec eux, et les laissait faire sans qu'ils soient punis. Cependant, il les fit arrêter. Si, à tout moment nous gardons en conscience la présence d'Allah et de son regard sur nous, alors sûrement, la crainte de commettre des péchés envahirait notre cœur.

La troisième leçon à retenir :

C'est qu'au jour du jugement, aucun art ne sera utile. Toutes les actions contraires aux Lois d'Allah seront, le jour du jugement, atachées au cou de l'homme, quoique dans ce monde, elles passent comme étant des exploits. Les voleurs faisaient mention de leurs dons et qualités, qu'ils élevaient même au niveau d'actes vertueux, mais, en réalité ces mêmes qualités auraient pu être la cause de leur perte :

"Chacun d'eux manifestait leur qualité spéciale, mais toutes ces qualités les entraîna au malheur".

Tout art qui ne rapproche l'humain de son Créateur, qui ne relie pas le cœur avec Allah et qui ne sert pas de moyen pour le souvenir d'Allah, n'est pas acte de vertu. Bien au contraire ce serait plutôt une malédiction.

Tous les pouvoirs et attributs de l'humain qui sont employés en rébellion contre Allah, désobéissance ou négligence, seront un

jour, cause pour lui de comparaître devant Allah.

Toutes les nations, qui ont accompli de grands progrès matériels et par leurs découvertes scientifiques ont séduit le monde entier, mais qui se sont détournées d'Allah, menant une vie de débauche, sauront au jour du jugement, s'ils seront rétribués par les bénédictions ou par les malédictions d’Allah, selon l'utilisation qu'ils ont faite des moyens de progrès dûs aux nouvelles découvertes scientifiques.

" Soyez Béni!

Vous qui êtes éclairé par la lumière du soleil et de la lune,

Mais s'il n'y pas de lumière dans le cœur,

Il n'y a nulle part".

Akbar.

La quatrième leçon du récit:

C'est qu'aucun art ne serait profitable à moins qu'elle conduise à reconnaître Allah. Tout comme la personne ayant vu et reconnu le Sultan. Et grâce à cette qualité toute spéciale, il a fait appel, et pas pour lui seul, mais intercéda en faveur de tous ses compagnons. Pour ce qui est de ses autres compagnons, leur qualité fut une cause à encourir la punition d'Allah.

"Seul le regard du bien heureux fut utile

Ayant reconnu le Sultan dans l'obscurité de la nuit" !

Le conseil à prendre:

C'est que ce monde ressemble à un lieu de ténèbres, et dans l'obscurité de ce monde, le serviteur qui se soumet aux lois Divines et de par les bénédictions de cette soumission, reconnaît Allah, serait donc protégé contre la punition du feu de l'Enfer, le jour du jugement. Cette reconnaissance serait aussi un moyen d'intercession pour d'autres pécheurs croyants.

Cependant, il ne devrait éprouver aucune fierté ni excès de confiance à travers cette reconnaissance. En fait, on doit placer sa foi, entre la crainte et l'espoir, et avec une humilité profonde, mendier pour l'acceptation de cette intercession. Ainsi Il acceptera cette intercession de celui qu'Il souhaite conformément à Sa Miséricorde. Pour ceux dont l'intercession sera rejetée, Il le fera en parfaite justice.

Heureux en effet, celui qui dans ce bas monde, ait pu faire naître en son cœur ce regard qui connaît Allah et le reconnaît. Les gnostiques (Aarifeen) qui par l'intermédiaire de leurs efforts et exercices spirituels, reconnaissent Allah aujourd'hui par leur esprit.

Demain au Jour de la rétribution ces même gnostiques verront Allah et atteindront le Salut, et leur intercession en faveur des autres pécheurs sera aussi acceptée. Alors que les incroyants et les coupables , de par leurs qualités spéciales mêmes, seront jetés en enfer.

Aujourd'hui, ces pauvres affamés aux visages contrits, portant de grossiers habits rapiécés, et qui la plupart du temps sont couverts de ridicule, de blâmes ou alors sont des sujets de moquerie, se réjouiront à la vue d'Allah. Et, ce jour là, les coupables les envieront et diront:

"Pourquoi n’avons-nous pas vécu dans le monde comme eux et acquis leurs qualités ?"

Nous aurions connu Allah véritablement :

La cinquième leçon du récit:

Apprécie le haut degré d'humilité que ces gens, droits et pieux, ont atteint.

Il est à déplorer que des nations et des peuples, semblables à ces voleurs, gaspillent leur court séjour dans ce bas monde considérant le plaisir et le confort comme des paramètres de réussite, et font équivaloir leur progrès matériel au progrès réel.

D'autre part, ils ont adopté des pratiques bizarres en urinant debout et en se servant du papier de toilette après avoir été à la selle. Ils considèrent aussi normal de prendre son bain en s'asseyant dans une baignoire et en se rinçant la bouche et le nez avec cette même eau, souillée par son contact avec l'anus. Ils estiment toutes ces façons de faire comme des normes sociales. Pourrait-on considérer ces gens comme cultivés et progressistes. Quelle pitié de rejeter les coutumes culturelles chéries des Musulmans pour s'accrocher à des pratiques sans valeurs !

Prière :

"Oh Allah ! Permettez à ce que des gouvernants équitables soient nommés pour régner, qui appliqueront Vos lois, et qui puniront ceux qui négligent leur prière (swalaat), les alcooliques, les joueurs des jeux du hasard, ceux qui commettent l'adultère, les voleurs, etc. Permettez-les de sévir contre ces femmes qui sont réfractaires à l'observance du Pardah (voile sur le visage). Permettez-les de procéder à la fermeture des salles de cinéma, des maisons closes des

débits de boisson". Aamine!

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