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Ma'arif-e-Mathnawi
By: Shaikh ul Arab wal Ajam Hazrat Maulana Shah Hakeem Muhammad Akhtar Saheb (ra)
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Book: Ma'arif-e-Mathnawi
39. LE SULTAN MAHMOOD ET AYYAZ

Une fois, un matin, le Sultan Mahmood convoqua les notables de son gouvernement. Et dans le but d’éprouver leur raison, il retira une pierre précieuse de son trésor et la présenta d'abord entre les mains du Premier ministre, en lui demandant :

Quelle est le prix qu’on peut retirer de cette pierre?

Le vizir répondit:

Sa Présence! Cette pierre est d'une très grande valeur! Elle est plus précieuse que l'or chargé sur deux cent ânes.

Sur ce, le Roi lui dit alors :

"Je vous ordonne donc d'écraser cette pierre en morceaux”.

Le Vizir lui dit: “Sa Présence! Je ne pourrai détruire cette pierre pour la bonne garde du Trésor royal, et de mettre en pièces ce précieux joyau, témoignerait de ma part de l’insouciance et un manque d’égard.

Le Roi le félicita, et lui remit comme récompense, une tunique. Ensuite, le Roi reprit le joyau de la main du Vizir, et le remit à un autre notable de la cour, et le demanda d'estimer la valeur de la pierre.

Il répondit :

Mais Très honoré! cette précieuse perle a plus de valeur que la moitié de votre Royaume. Qu’Allah le protège !

Le Roi lui ordonna également d’écraser la perle.

Il dit à son tour:

Sire! Mes mains ne peuvent agir pour la destruction de ce joyau. Et cela équivaudrait à ruiner votre Trésor.

- Le Roi lui fit pendant un bon moment, des compliments, et lui offrit également une tunique royale.

De la même façon, le Roi appela, tour à tour, soixante cinq notables de son royaume et chacun d'eux agit de la même façon se gardant de détruire la pierre comme fit le Premier Ministre. Le Roi flatta chacun d'eux et leur donna une tunique royale d'honneur.

Et après les avoir tous mis à l'épreuve, à la fin, le Roi appela Ayaaz, lui remettant la pierre et lui dit:

- “Ô! Ayaaz, tous mes officiers ont vu cette perle, toi aussi, regarde sa lumière éclatante et ensuite estime la donc, et dis moi ce quelle vaut.

Ayaaz répond :

Son Excellence! Cette pierre vaut plus que la valeur que j’en donnerai.

Le Roi lui ordonna :

"Eh bien! Vite, écrase ce joyau et réduis-la en pièces!

Mais Ayaaz connaissait le caractère du Roi et était conscient de la démarche du roi qui le mettait à l’épreuve.

- Il pulvérisa donc la pierre précieuse en pièces, sans penser un seul instant d’être honoré par les récompenses du roi.

Comme il écrasa le joyau, tous les notables de la cour royale exprimèrent bruyamment leur grande déception, dans un tel vacarme, qu'il se produisit à la cour du Roi, comme une très forte tension sismique.

- Le Ministre du Sultanat déclara ! “Allah est témoin!” Cet homme est un infidèle, un ingrat, manquant d’égard à un joyau d’une pareille valeur qui vous appartient”.

Ayaaz s’exprima :

“gentilshommes! Qu’est-ce qui est plus précieux, l’ordre du Roi ou la pierre précieuse ?

"Oh gens! vos regards sont sur la pierre précieuse et non sur le Roi. Mais moi je ne détournerai pas mon regard du Roi, et je n'agirai pas en associateur (Moushrik), en me tournant vers la pierre. Ôter mon attention du Roi et le diriger vers le joyau, signifierait commettre du “shirk”, par rapport à l’amour et à la soumission que je dois à mon roi.

Ayaaz dit : Ô! Honorables gentilshommes!

Est-ce l’ordre du Roi ou est-ce la perle qui est la plus précieuse ? Je ne détournerai pas mon regard du Roi pour le porter à la perle, comme ferait un idolâtre. Eh! Vous les insensés, la véritable perle était l’ordre du Roi, vous avez tous anéanti ce joyau qui est “l’ordre du Roi. ”

Quand Ayaaz révéla ce secret à tous les ministres qui étaient jaloux de son intimité avec le Roi, ils furent déconcertés et humiliés devant cette clairvoyance qui fit parvenir Ayaaz au succès.

Morale:

De cette histoire, nous retenons que c'est l'ordre qui précède aux complaisances. Ce qui signifie que lorsque l'ordre est donné par le Roi, l'approche juste est de passer à son exécution. Et d'Ayaaz émanait de l'affection véritable pour le Sultan Mahmood, alors que les Ministres et les notables l'affectionnaient pour leur situation, leur rang et leurs salaires. Cette lucidité et ce réflexe qui était vivant chez Ayaaz, c'était de l'effusion d'amour naturelle, et c'est l'amour même qui enseigne les convenances qu’il faut observer. Cette vraie clairvoyance et cette connaissance, ne sont pas les produits de l'intellect ou de la raison, mais ces choses émanent de l'amour.

Remarquez que Satan lui-même il était intelligent, mais il était privé d'amour, il n'était pas un amoureux. Et c'est pour cette raison, qu'il s'opposa à l'ordre d'Allah le Souverain des souverains, alors que la demande de l'exécution de l'ordre divin, c'est de la spontanéité. Le résultat fut qu'il fut rejeté de la cour divine et il fut maudit.

D'autre part, le Prophète Adam (a.s) et Hawa (a.s) étaient tous deux amoureux d'Allah. Lorsqu'ils commirent l'erreur, ils ne se sont pas rebellés, mais se sont reconnus coupables devant Allah. Tout en en se souciant à satisfaire leur Bien-aimé, ils se mirent alors à mériter son plaisir, en versant des rivières de larmes de repentir.

Cette histoire nous montre que l'ordre Divin, de quelque nature qu'il soit, devra être exécutés sans hésitation. La relation entre le Sultan Mahmood et Ayaaz correspond à la relation qui se trouve entre le Maître et l’esclave. Notre relation avec Allah est même plus étroite et plus profonde. Chaque atome de notre corps est crée par Lui, nourrie par Lui, et est sa propriété. Il a un tel droit de propriété que personne d'autre que Lui ne peut le partager.

En ce qui concerne la Djihad, nous trouvons l'enseignements de ces mêmes règles, rappelons que les "(Kufaar)" les incroyants sont aussi les créatures d'Allah, et que les bienfaits de la subsistance d'Allah parviennent à eux comme aux croyants.

“Oh Allah, Tu es si généreux, que de Ton trésor secret, Tu fais le don de subsistance même aux incroyants. Mais quand un ordre est donné pour faire la «ihad», il ne conviendrait pas d'envisager de verser le sang d'autant de personnes que les cieux, la terre, le soleil, la lune, les étoiles, les nuages, l'Est, l'Ouest, le Sud, le Nord, l'air, la mer, les montagnes, l'apport des milliers de machines, de milliers d'ouvriers d'usine, et laboureurs et des milliers d'animaux ont été utilisés pour leur croissance et leur nourriture. Il serait injuste de verser le sang d'autant de personnes qui obtiennent leurs subsistances d'Allah, profitant à la croissance de leur vie sur terre, et qu'Il a soumis toute la Création à leur service. Ces mêmes gens, à l'instant de la «Jihad», l'ordre est donné de les combattre et de les détruire à la minute, à la seconde même. A l'instant ou l'ordre de la «ihad» est donné, il n'y a plus de temps pour tergiverser, parce que ici, l'ordre d'Allah a été communiqué, et devant l'ordre d'Allah, l'univers entier se trouve sans aucune valeur. Quand l'ordre d'Allah est donné, la demande et la priorité des convenances à observer est: Que la tête de ces incroyants soit tranchée, décapitée.

“Comme par la Shariat selon les règles du jeune, il est une grande faute de boire même une goutte d'eau pendant les journées du mois de ramadan. Et ainsi, quand la fatwa de la jihad est émise, il est un devoir de se battre et de verser le sang des ennemis.

Mawlana Roumi (rha) dit:

Même ce joyau authentique, écrase-le, par l'ordre du Vrai! De même le miroir de l'ami ( ces créatures de dieu), sur l'ordre même de cet ami qu'il devient impératif de briser ce miroir. Et que sur l'ordre de l'ami, aucune considération ne doit se présenter pour le miroir. Afin qu'il ne nous arrive pas le refus d'obéir à l'ordre de l'ami,avoir en priorité prêté attention au miroir.

De cette histoire Mawlana Roumi (rha) nous montre un principe général, afin que l'humain puisse être protégé dans sa dévotion, dans sa servitude, contre la désobéissance et l'égarement. Et par ce récit les aspirants trouvent cette sagesse, que tous les désirs de son ego qui sont à l'encontre des décrets d'Allah, même s'ils nous semblent précieux, plaisants et attirants, mais les vrais amoureux d’Allah, ceux qui sont tenaces, ne devront nullement agir d’après leurs désirs personnels. Mais plutôt de supprimer promptement la pierre de leurs passions personnelles à l’aide de la pierre qui représente l’ordre d’Allah. Ils ne devront jeter ni un regard concupiscent sur le visage d’un beau garçon imberbe, ni sur le visage d’une femme étrangère, même au péril de sa vie.

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